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L’échange récent de prisonniers entre la Russie et plusieurs pays occidentaux est une escroquerie, très éloignée des épisodes, tous dramatiques, de la guerre froide où les échangés étaient des espions, américains ou russes.
Dans le cas présent, l’un des huit espions récupérés par Moscou est un ressortissant russe, condamné à Berlin à une peine de perpétuité pour meurtre. Parmi ceux relâchés se trouvent des opposants russes au régime de Poutine et un journaliste du Wall Street Journal, la libération la plus étrange de cet échange.
Son cas illustre parfaitement la fourberie poutinienne. Ce journaliste, Evan Gershkovich, officiellement accrédité auprès des autorités russes, a été pris en otage, arrêté, condamné, emprisonné pour servir de monnaie d’échange. Aucune preuve n’a pu être fournie contre lui.