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Libération
Chronique «Ré/jouissances»

Quand le tapis rouge vire à l’écarlate, par Luc Le Vaillant

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Colère noire de la carpette rubiconde devant le durcissement du règlement vestimentaire du Festival de Cannes qui met à l’index nudité et tenue négligée.
La traîne de Wan QianHui lors de la cérémonie d'ouverture du 78e festival international du film, le 13 mai 2025. (Natacha Pisarenko/Natacha Pisarenko/Invision/AP)
publié le 20 mai 2025 à 6h00

Je ne suis pas content, pas content du tout. Moi, le tapis rouge, je déplore les nouvelles règles édictées par les autorités de ce Festival de Cannes qui oublie un peu vite ce qu’il doit aux 24 marches que je drape de ma superbe. Mais qu’est-ce qui leur a pris à Thierry Frémaux et à Iris Knobloch de durcir le code vestimentaire ? Pourquoi faudrait-il désormais que les starlettes rallongent leurs jupes, que les divas rajustent leurs décolletés et que ces altesses du 7e art coupent court à ces traînes de taffetas qui leur font se prendre un instant pour des princesses nées coiffées ?

Je sais bien que l’époque a changé. La suspicion rôde alentour et l’on craint les branle-bas du patriarcat déshabilleur comme les manœuvres à langue pendante des loups dévoreurs. J