Concernant les vœux de nouvelle année il y a plusieurs écoles. L’école qui ne se mouille pas : «Bonne année, meilleurs vœux !» L’école sanitaire : «Et surtout la santé !» L’école self-service : «Et tout ce que tu désires !» L’école anti-inflation : «Et avant tout du pognon !» L’école ultra-réaliste : «Espérons que ça ne soit pas pire !» Que faut-il se souhaiter ? En repensant au visage d’un petit garçon entraperçu, il y a quelques jours, en couverture d’un magazine, je me le demande. Un garçon aux fossettes malicieuses et aux yeux rieurs que je ne connais pas. Il a peut-être 6 ou 7 ans. Ses cheveux sont frisés, châtains foncés éclaircis par endroits, peut-être sous l’effet des embruns et du soleil ? Son teint est, voyons, de quelle couleur est son teint ? Disons caramel. Oui, ce pourrait être ça. Il tient fermement dans la main droite un drapeau de la Bretagne. Drapeau dont je sais depuis peu qu’on l’appelle Gwenn ha du qui signifie «blanc et noir». Cinq bandes horizontales noires, quatre blanches, toutes d’égale largeur. Blanc et noir. Il est vêtu d’un gilet brodé à boutons dorés, élément indispensable du costume traditionnel de la région. Un petit Breton, donc, de retour ou en route pour un festival à Lorient ou ailleurs. Ce que laisse supposer le bracelet bleu en plastique qu’il porte autour du poignet.
Quoi de plus vivant
Cette photo fut-elle prise au début ou à la fin d’une belle journée de printemps ou d’été ? L’a-t-il oubliée depuis ou en a-t-il conservé un exemplaire pour pouvoir