Au moment où le 6e rapport du Giec annonce de nouveaux incendies sur une planète en surchauffe, au moment où l’Europe du Sud connaît, en mars, ses premiers feux estivaux, le pouvoir exécutif s’offre le luxe de mettre le feu à la France.
Nous perdons un temps précieux à parler de «projets» d’un autre âge : travailler plus, prendre «deux ans ferme», voire quatre, par rapport à la retraite à 60 ans, au rebours des progrès sociaux acquis tout au long du XXe siècle, mais travailler à quoi ? A produire de l’inutile, des artefacts en nombre croissant, à les livrer à domicile, et à observer, à contrôler ou à diriger plus ou moins tout cela à partir d’open spaces regorgeant de «bullshit jobs». Les gains de productivité sont tels et nos besoins réels sont tellement repus que nous pourrions travailler moins de dix heures par semaine, moins de vingt ans dans une vie, mais non. Il y a de la métaphysique derrière tout cela (la peur du vide), mais aussi de la politique, très cynique (maintenir, ou