«Sandrine Rousseau pleure.» Ainsi commence un long portrait de la députée EE-LV, dans le Monde. Le journaliste Olivier Faye est attablé avec la députée devant un risotto végétarien (avant l’affaire Bayou, précise-t-il), quand une larme coule (une seule, précise-t-il aussi) à l’évocation de l’affaire Baupin – Sandrine Rousseau comptait parmi les victimes de Denis Baupin, qui l’avait agressée sexuellement.
Et manifestement, le journaliste a décidé de faire de cette larme l’angle de son portrait. Neuf occurrences des mots «pleurs» ou «pleurer», quatre occurrences du mot «larmes» dans son texte. Mais ce n’est pas tout. Olivier Faye raconte aussi que Sandrine Rousseau, après la rencontre, lui a envoyé un SMS : «Pourriez-vous ne pas mettre dans l’article les larmes de tout à l’heure ? Je préférerais qu’elles restent entre nous.»
«La demande paraît un rien paradoxale, estime Faye, quand on sait que l’émotion participe de son combat politique.» Et vlan, double peine : non seulement la larme, mais le SMS, figurent dans le p