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Robert Badinter, un «juste» est mort
Je me souviens qu’en 1994, lorsque Jacques Delors avait renoncé à se présenter à l’élection présidentielle, beaucoup s’étaient naturellement tournés vers Robert Badinter, qui avait décliné l’invitation. A l’évidence, cet homme, avec ses intransigeances, incarnait à la fois les droits de l’homme et la fabrication de nouveaux droits, comme il incarnait la face la plus lumineuse de la Révolution française – voir la biographie de Condorcet écrite avec Elisabeth Badinter – comme il condensait le meilleur de la gauche : celle qui émancipe inlassablement et qui ne supporte aucune injustice.