Si j’ai bien compris, on se pensait tirés d’affaire, on avait quasiment eu la peau du Covid-19 et voilà que ça n’en finit plus, le Covid-19 bis, le Covid-19 ter. On a les variants anglais, sud-africain, brésilien, tous ces infâmes virus étrangers qui viennent abreuver nos sinus. Si ça continue, on va avoir droit à tous les pays, lesquels ne cessent d’augmenter avec ces volontés d’indépendance : à quand le variant allemand dans la choucroute, l’italien dans la panna cotta, le suisse qui fait coucou dans le chocolat ? Sans compter qu’il y a les variants régionaux, la salade niçoise, les frites à Dunkerque, les champignons de Paris –quid de la grande ratatouille finale de l’hydre aux mille variants ? D’un autre côté, c’est un peu la même chose avec les vaccins. Avant, on connaissait le nom du découvreur, maintenant on nous ressasse celui du laboratoire. On attaque le gouvernement parce qu’il n’y a pas de vaccin français, il pourrait se défendre en arguant que, à l’heure qu’il est, il n’y a pas non plus de variant français. On est à la traîne à tous points de vue, ce qui est toujours mieux que d’être à l’avant-garde du carnage. C’est vrai que c’est difficile, ces manœuvres en godille : il faudrait pouvoir confiner sanitairement sans confiner économiquement –c’est à ça que se résument les conseils des experts qu’on entend partout. On a l’impression que le Président n’a plus un sparadrap qui lui colle au doigt comme un capitaine bien connu, mais qu’il ressemble plutôt à Toutânkham
Si j'ai bien compris...
Souvent virus varie
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Chronique «Si j'ai bien compris…»dossier
par Mathieu Lindon
publié le 27 février 2021 à 10h43
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