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Libération
Chronique «Médiatiques»

Sur France Inter, le doigt de Jean-Luc Mélenchon et le traquenard de Benjamin Duhamel, par Daniel Schneidermann

Le journaliste matinalier gourmand en phrases choc avait préparé pour le leader insoumis deux questions, et seulement deux. Et il n’en sortira pas.

Benjamin Duhamel de France Inter et Jean-Luc Mélenchon. (Joël Saget. Stéphanie Lecocq/AFP. REUTERS)
Publié le 18/10/2025 à 13h25

Yann Barthès a trouvé un gibier de choix : après une interview tendue avec Benjamin Duhamel sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon aurait fait un doigt d’honneur. Un doigt subreptice, inaperçu sur le moment, sauf par la caméra du studio. L’animateur de Quotidien, diffusant les images floues où l’on aperçoit, en effet, l’ombre de l’ombre d’un majeur (à moins que ce soit un index) dressé en direction du plateau vide : «Un doigt d’honneur, aux journalistes du service public, c’est ça, la classe Mélenchon, et la classe politique française.» Accablé : «Désormais, on se fait des doigts.» Et, après assistance vidéo manière Mondial de foot : «Ceci est bien un doigt.»

Aussitôt, tous les plateaux unanimes montrent le doigt de l’insoumis. Sur France Inter, la chronique de Sophia Aram s’ouvre naturellement sur le doigt. «Vous allez me faire un doigt d’honneur en sortant du plateau ?» raille Bruce Toussaint à l’adresse de Manuel Bompard. On est à la limite de commander des sondages : pour ou contre le doigt ?

Ce doigt a un contexte. Ce matin-là, sur France Inter, Mélenchon