Si j’ai bien compris, les choses n’arrivent jamais au bon moment. Voici que les Allemands seraient lâches, ce qu’on ne songeait pas à leur reprocher en 1870, en 1914 ou en 1940. Un soupçon de frilosité de leur part eût alors été bienvenu. Mais non, ces canailles étaient courageuses et va-t-en-guerre, à l’époque. Dans le réarmement général, si on avait pu penser qu’on souhaiterait le leur. On ne leur demande pas de défiler au pas de l’oie à Kyiv mais elle est où, la fameuse efficacité teutonne ?
Peut-être simplement qu’ils se méfient d’eux-mêmes, que c’est dans leur hubris, et que s’ils commencent à combattre, ça va y aller, on ne pourra plus les arrêter. D’un autre côté, ça a l’air plus solide que la ligne Maginot, le front de l’Est, on comprend qu’ils fassent moins les malins. Ils ont Stalingrad en mémoire et s’étonnent sans doute que les Français ne se souviennent pas de la Berezina. Peut-être que ça va nous revenir vite.
On ne va pas partir à la chasse à l’ours dont la peau n’a pas d’acheteur
Cela dit, Emmanuel Macron n’a pas tort. Dire : «Nous, de toute façon, on ne fera rien, il faudrait du cran, et c’est une espèce en voie de disparition dans nos contrées» ne paraît pas de nature à susciter la terreur dans le camp ennemi. C’est vrai aussi qu’on n’a pas envie d’aller se battre, qu’Emmanuel Macron, une fois encore, est en désaccord avec l’opinion publique. L’histoir