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Chronique «Si j'ai bien compris…»

Trump, complotiste et comploté, par Mathieu Lindon

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Chronique «Si j'ai bien compris…»dossier
Etre assassiné revigore oncle Donald, tant que ça ne va pas trop loin. Et Emmanuel Macron, sont-ce les électeurs qui ont ourdi un complot contre lui ?
Donald Trump à Uniondale (New York), le 18 septembre 2024. (Alex Brandon/AP)
publié le 20 septembre 2024 à 21h23

Si j’ai bien compris, aujourd’hui où Donald Trump accuse Joe Biden et les démocrates d’avoir suscité les attentats contre lui par leur «rhétorique» – mot qui semble apparaître pour la première fois dans la bouche ou sous les doigts de l’ancien président – il est navrant que ces démocrates ne soient pas à la hauteur, question complotisme. On déplore qu’ils aient si peu d’imagination, ou trop de respect pour l’intelligence de leurs électeurs. Car, enfin, pourquoi ne pas supposer que les républicains ont engagé à grands frais un tireur d’élite pour tirer l’oreille de Donald Trump ? Et c’est comme pour l’assassinat de Kennedy : ce n’est certainement pas un hasard si on a fait taire à grande vitesse ce pseudo-assassin. Pour le crime (qui n’a pas eu lieu) du golf, évidemment que le coupable a été recruté par les équipes de Donald Trump, histoire de requinquer sa campagne devenue flaccide, et que, en échange de quelques semaines de prison, il sera immédiatement gracié par le président réélu et magnanime, avant sans doute de devenir ministre de la Justice.

«A qui profite le complot ?»

Il paraîtrait que les républicains sont les uniques dépositaires du brevet de l’urne miraculeuse et qu’un électeur sur cinq qui vote