En 2009, en réponse à la demande du président Nicolas Sarkozy de trouver de nouvelles idées pour le Grand Paris, Andrea Branzi, figure de proue du design radical italien des années 70, et Stefano Boeri, architecte qui deviendra quelques années plus tard une star mondiale avec la construction de sa forêt verticale à Milan, ont présenté une proposition pour le moins singulière. Le plan d’urbanisme prévoit le lâcher simultané de 50 000 vaches sacrées [en référence à la métropole indienne, ndlr] et de 30 000 singes dans les parcs et boulevards parisiens.
L’objectif serait double : d’une part, il s’agit d’imaginer une métropole qui ne soit plus anthropocentrique, capable d’une ouverture cosmique à la diversité la plus extrême. D’autre part, explique Andrea Branzi, «la présence d’animaux libres dans un tissu urbain crée une sorte de réduction du stress ; comme des élastomères insérés dans