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Billet

Un ministère très intérimaire, par Serge July

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De la crise budgétaire à la menace de la censure, de nombreuses épées de Damoclès planent au-dessus de l’équipe de Michel Barnier.
Premier Conseil des ministres du gouvernement Barnier, le 23 septembre 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 23 septembre 2024 à 18h00

Sans illusion. Michel Barnier est heureusement sans illusion. Certes, s’il réussit, s’il saute tous les obstacles – ils sont tellement nombreux qu’il peut s’y perdre lui-même –, s’il réconcilie un peu les Français avec la politique, avec la République, peut-être même avec la cinquième du nom, avec le président Macron devenu si impopulaire, des bonnes âmes verront sûrement en Michel Barnier un présidentiable susceptible de barrer la route de l’Elysée à bien des impétrants moins qualifiés. Il pourrait peut-être même finir sa carrière comme président. D’autant que tous les candidats qui se «voyaient déjà en haut de l’affiche» ne sont pas au gouvernement. Ils ont été à juste titre écartés au profit d’inconnus : les stars de la politique restent dehors pour simplifier la vie déjà très compliquée de ce gouvernement et neutraliser toutes les postures des candidats qui se bousculent déjà… En tous les cas, si ça marche, ils n’y seront pour rien.

Retour sur Terre. Ce gouvernement est le septième de la présidence Macron, mais il est surtout voué à une chute à court terme, susceptible de sauter à tout moment. Pour plusieurs raisons.

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