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Libération
Chronique «Si j'ai bien compris...»

Un peu de discrétion, les journalistes !

Quelle est la morale de cette profession qui, quand une source lui confie un secret, se permet souvent de le rendre public ? Non mais.

«Si j’ai bien compris, c’est le rêve de tout pouvoir de transformer l’information en opium du peuple.» Ici, en 2019, à la sortie du Conseil des ministres dans la cour de l'Elysée, à Paris. (Denis ALLARD/Photo Denis Allard pour Libération)
Publié le 07/10/2023 à 5h30

Si j’ai bien compris, le gouvernement voudrait étendre la lutte contre le harcèlement à celui qu’il subit de la part des médias, lui ou des institutions sous sa responsabilité. La presse d’investigation mettrait à mal le secret-défense et autres trucs de ce genre sous prétexte de démocratie, de liberté d’informer et autres trucs de ce genre. Fini le laisser-aller, le pouvoir a décrété le moment venu d’une prise de conscience sur les bienfaits de la censure, et les juges ne l’ont pas envoyé dire à des journalistes à qui une bonne garde à vue devrait ouvrir les yeux sur le mal qu’ils font à l’image de la France.

Que le gouvernement aide des dictatures ou se fasse rouler par elles, au moins, c’est parfois à son corps défendant et il n’en est pas fier, ainsi que