Arkadi Rotenberg, 70 ans aujourd’hui, a connu Vladimir Poutine à 12 ans quand ils s’entraînaient tous les deux dans le même club d’art martial. Il a fait plus tard des tas d’affaires en Russie grâce à cette amitié très précieuse. Par exemple, le gouvernement russe lui a bradé cinq filiales de Gazprom en 2008. La transaction lui a ainsi donné accès à des marchés publics très juteux comme la construction de pipelines entre l’Allemagne et la Russie. En 2019, sa fortune a été estimée à près de trois milliards de dollars. Arkadi Rotenberg correspond donc en tout point à la définition de l’oligarque : non seulement il est riche comme Crésus mais il a des liens étroits avec le régime de Poutine. Or, son nom est tristement associé à l’échec des sanctions économiques imposées en 2014 lors de la première invasion russe en Ukraine. En effet, l’enquête des Panama Papers a permis de révéler que Rotenberg a réussi à acheter pour 18 millions de dollars d’œuvres d’art à Manhattan et Londres en 2014 (dont un tableau de Magritte). Et le plus choquant, c’est qu’il a acheté ses tableaux seulement huit semaines après le début des sanctions… (1).
Chronique «Economiques»
Comment a-t-il fait ? Un des montages utilisés pour contourner les sanct