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Qui est la plus heureuse à la maison ? La mère de famille s’occupant de ses enfants et de son foyer ? Ou bien celle qui travaille et assure le soir devoirs, bain et dîner, deuxième travail qui ne dit pas son nom ? Si la question peut sembler provocatrice au pays de Simone de Beauvoir, elle aborde frontalement la réalité de la vie conjugale avec enfants. Selon les pays européens, certains parents se disent plus heureux que d’autres. Pourquoi un tel écart sur l’échelle du bonheur parental ? Et où se situent les Français ? Plutôt pessimistes, 41 % de ces derniers disent que les enfants empiètent sur leur liberté alors qu’ils ne sont que 5 % en Suède, selon une étude publiée dans le livre Enfanter (la Découverte), recueil de contributions sur la natalité et les politiques publiques, sous la direction de l’économiste Claudia Senik.

Comment expliquer la morosité française alors que la Suède et la France sont des pays au développement comparable ? Le sociologue Romain Delès a pris très au sérieux une question, considérée généralement comme tri