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Intelligence artificielle

Partenariat entre «le Monde» et OpenAI : un deal gagnant-gagnant «seulement en apparence»

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Pour Asma Mhalla, spécialiste des enjeux géopolitiques de la tech, l’accord signé entre «le Monde» et l’entreprise américaine OpenAI illustre la dissymétrie des rapports de pouvoir entre les médias traditionnels et les géants de l’intelligence artificielle.
Lors d'une conférence de rédaction au journal «le Monde», à Paris, le 13 mars 2023. (Joel Saget/AFP)
publié le 14 mars 2024 à 18h28

Un accès aux contenus du quotidien national le plus lu en France pour nourrir et fiabiliser les réponses de sa créature Chat GPT, et en échange, une somme «significative de revenus», au montant tenu secret. Voilà les termes de l’«accord pluriannuel» passé entre l’entreprise américaine OpenAI et le Monde, annoncé dans un texte publié par Louis Dreyfus, président du directoire du journal, et Jérôme Fenoglio, son directeur, mercredi 13 mars dans la soirée.

Un accord qui a pris le secteur de court, alors que la stratégie de négociation est en cours de discussion au sein de l’Alliance de la presse d’information générale (regroupant plusieurs médias dont le Monde et Libération). Une «reconnaissance, fait valoir le journal du soir, de la fiabilité du travail de nos équipes éditoriales, souvent considérée comme une référence. C’est également un premier dispositif de protection de notre travail et de nos droits, alors que nous n’en sommes encore qu’au tout début de la révolution de l’IA».

L’entreprise OpenAI explique, en effet, sur son site que «les outils de l’IA peuvent donner du pouvoir aux gens en les aidant à être plu