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Réjouissance

Pierre Ducrozet sur la panne mondiale : «Enfin, on s’arrête et on relève le nez»

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Dans son livre «l’Invention des corps», des personnages créent un bug informatique géant pour renverser le système. Ce vendredi 19 juillet, le romancier témoigne de sa jouissance à observer le système planter dans les grandes largeurs.
Avec la panne mondiale, «les avions restent au sol, qu’ils le restent un peu», se réjouit Pierre Ducrozet. (Harry Nakos/AP)
par Noé Megel
publié le 19 juillet 2024 à 18h48

Tout ça, c’est très réjouissant. Les photos où les voyageurs attendent dans l’aéroport devant un écran qui ne marche pas et qui sont complètement démunis, je dois avouer que ça me réjouit. Que des gens ne puissent pas arriver à Mykonos ce soir et seulement demain, ce n’est pas un souci. Tout de suite, j’ai pensé au Covid, à une force extérieure qui vous arrête, vous stoppe net. Et c’est nécessaire ! Car seul on ne le fait pas. Tout seul on n’arrive jamais à se dire : ça va trop vite, trop loin, trop haut. Et là, enfin, on s’arrête, on relève le nez et on commence à regarder autour de nous.

C’est une défaite

Evidemment je mets de côté l’aspect santé car des hôpitaux en Allemagne et au Royaume-Uni ont été touchés. Mais pour le reste, les compagnies aériennes, ferroviaires, téléphoniques, quel bonheur. J’ai appris la nouvelle en voulant réserver des billets de train ce matin. Erreur. Et bah parfait, je vais aller à la plage. Le système est paralysé, mais tout va bien. Aussi, j’ai pensé à mes personnages. Ceux de l’Invention des corps qui arrivent à créer un énorme bug, pour retourner le système. Là, ce n’est pas à cause d’êtres humains, mais du système. C’est encore mieux ! Le système est faillible et on l’oublie trop !

Cependant, c’est aussi un