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Programmes, notes, bachotage… pour le sociologue Bernard Lahire, notre système scolaire «tourne à l’envers»  

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Dans un «livre manifeste» combatif, le directeur de recherches au CNRS propose d’alléger les programmes scolaires afin de retrouver le plaisir du savoir.
Ici, en 2021, dans un atelier d'estime de soi au collège Notre-Dame de Preuilly-sur-Claise (Indre-et-Loire). (Claude Pauquet / Agence VU/VU)
publié aujourd'hui à 6h50

Pas de simples «conservateurs», mais des «destructeurs acharnés de nos conditions de vie présentes et à venir». Voilà pour le sociologue Bernard Lahire, directeur de recherches au CNRS, le terme adéquat pour qualifier les auteurs des coupes budgétaires dans l’enseignement et la recherche, «responsables politiques de tous bords, hauts fonctionnaires dans les ministères, managers des universités» qu’il appelle des «technocrates de la “réforme”».

«En s’en prenant aux institutions du savoir, ils portent une responsabilité majeure dans l’affaiblissement de l’ensemble des groupes humains», accuse-t-il dans son nouveau livre Savoir ou périr, publié le 29 août dans la collection «Libelle», ces courts et cash essais du Seuil. Ecrit sur une suggestion de l’historien Patrick Boucheron, ce texte combatif est plus qu’un plaidoyer pour la recherche, il est un appel à la rébellion, une invitation à révolutionner nos façons de faire avancer et de transmettre le savoir.

Cette prise de parole s’inscrit dans le mouvement