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Outre-mer

Projet de réforme de la Constitution : en Polynésie, l’espoir d’un statut reconnu

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L’archipel a fait valoir à l’ONU son souhait que la «citoyenneté maohi» soit inscrite dans la Constitution.
Les drapeaux de France, de Polynésie-Française et de l'Union européenne devant l'Assemblée de Polynésie-Française, à Papeete, le 17 juin. (Vaikehu Shan/Hans Lucas. AFP)
par Renaud Meltz, historien, directeur de recherche au CNRS
publié le 4 octobre 2023 à 20h31

A l’occasion des «Rendez-vous de l’histoire», qui se tiennent à Blois du 4 au 8 octobre, la rédaction de Libération invite une trentaine d’historiens et historiennes pour porter un autre regard sur l’actualité. Retrouvez ce numéro spécial en kiosque jeudi 5 octobre et tous les articles de cette édition dans ce dossier.

Le statut des collectivités d’outre-mer n’a été que vaguement évoqué par Emmanuel Macron dans son discours au Conseil constitutionnel. Pourtant, les discussions sur l’indépendance de la Polynésie-Française s’intensifient à Papeete. Moetai Brotherson, le président de la Polynésie-Française – favorable à «une citoyenneté maohi» «consacrée et sacralisée dans la Constitution» – s’est exprimé mardi 3 octobre à la commission de l’ONU sur la décolonisation. Pour la première fois depuis dix ans que les indépendantistes jouent cette carte, la diplomatie française ne s’est pas dérobée à la discussion. Si Paris continue à réclamer le retrait de la Polynésie de la liste des territoires à décoloniser, pour la première fois l’ambassadeur de France à l’ONU est venu s’exprimer, tenant compte d’une Assemblée de la Polynésie majoritairement indépendantiste, à l’instar des trois