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Chronique «Ré/Jouissances»

PS et PCF, entre les deux mon cœur balance

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Chronique «Ré/Jouissances»dossier
Tentative mélancolique d’apparier Anne Hidalgo et Fabien Roussel, afin de ressusciter la fantomatique gauche socialo-communiste à l’heure où Jean-Luc Mélenchon prétend rafler le vote utile.
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publié le 22 février 2022 à 0h02
22/02/2022, une date truffée de 2 qui se lit dans tous les sens. A cette occasion, Libé voit des 2 partout. Un numéro spécial à retrouver aussi en kiosques.

Entre les deux, mon cœur balance et mon vote verse par-dessus bord. Il volette selon les données corrigées des variations saisonnières et accoste en fonction du fla-fla des fantaisies sondagières et du ballant des hystéries réseauteuses. Entre Anne Hidalgo et Fabien Roussel, mon bulletin vacille comme une feuille d’automne qui peinerait à reverdir, comme une chaloupe sabordée qui refuserait de couler. J’aime les causes désespérées, et je m’y noie à plaisir. Car cela peut finir à 2%. La stagnation en basse eaux d’Hidalgo peut perdurer. Et la dynamique actuelle de Roussel partir en quenouille si les révélations de Médiapart sur son absence de travail d’attaché parlementaire sont prouvées. Malgré tout, au PS et au PCF, à ces deux pôles de conversion et de conversation de la vie politique du siècle écoulé, je maintiens mon attachement assez irrédentiste et totalement contre-productif.

En 2017, j’ai cédé à la tentation du vote utile. Et je m’en veux encore d’avoir abandonné Benoît Hamon et son revenu d’existence, même si depuis monsieur 6% s’est délaminé en rejoignant son rétameur. Je m’en veux surtout d’avoir rallié Mélenchon et son souverainisme. Depuis, ce dernier m’a affligé plus encore en refusant d’appeler à faire barrage à Marine Le Pen, en défilant avec les intégristes m