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Quand Pussy Galore envoie James Bond (et le patriarcat) au tapis

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Dans «Goldfinger», la comédienne britannique Honor Blackman n’était pas seulement une «James Bond girl» au bras de Sean Connery, elle est aussi une judokate confirmée. Elle livre dans un manuel d’autodéfense féministe tout juste réédité des outils indispensables pour des clés de bras réussies.
(Honor Blackman)
publié le 18 janvier 2024 à 21h54

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Dans cet océan de machisme que sont les aventures de James Bond, on a pu entrevoir, à travers les persiennes, deux-trois figures féminines intéressantes. Ainsi de Pussy Galore dans Goldfinger (1964), leadeuse lesbienne d’un gang féministe et pilote d’avion, qui met au tapis Sean Connery et le sauve des griffes du méchant. Une badass, une vraie, ce qui ne l’empêchera pas d’être violée par Bond dans une grange dans le même film – dans une lettre ignoble vendue aux enchères en 2015, l’auteur Ian Fleming expliquait que celle qui fut, à notre connaissance, sa seule James Bond Girl lesbienne «n’avait besoin que du bon homme pour guérir sa maladie psychopathologique».

Fort heureusement, parfois, les personnages savent s’échapper de leurs créateurs : c’est donc le cas de Pussy Galore, jouée par la comédienne britannique Honor Blackman (19