Ces dernières heures, le géographe Andreas Malm aura sans doute été l’activiste écologiste suédois le plus médiatisé en France. Plus que Greta Thunberg, c’est dire. En cause, l’un de ses livres, Comment saboter un pipeline publié en français en 2020 aux éditions La Fabrique. L’ouvrage a été cité dans le décret de dissolution des Soulèvements de la Terre. Selon le document, «ce groupement incite à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence, en se fondant sur les idées véhiculées par des théoriciens, prônant l’action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre». Pour justifier le propos, une note renvoie au livre de Malm. Depuis sa sortie, l’essai a fait sa place dans les bibliothèques des militants écolos, des zadistes de Notre-Dame-des-Landes aux manifestants de Sainte-Soline. Mais il reste encore peu connu du grand public. Que dit-il ?
Tribune
En presque 200 pages, l’auteur explique pourquoi un certain type de violence est, à ses yeux, légitime dans l’éventail des modes d’action écologistes, à condition qu’il réponde à des règles et un cadre précis. En fil rouge revient une idée : l’attaque envers des biens matériels a fonc