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Banquet queer à la cérémonie d’ouverture des JO : l’homophobie derrière la polémique

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Pourquoi la scène mettant à l’honneur des artistes LGBT, à la cérémonie d’ouverture des JO, a-t-elle été dénoncée comme une «moquerie» de la cène chrétienne ? L’analyse de l’historien Patrick Boucheron, de l’artiste drag Paloma et de la présidente de SOS Homophobie, Julia Torlet.
Le chanteur Philippe Katerine, en Dionysos, lors de la cérémonie d’ouverture des JO le 26 juillet, à Paris. (Isabelle Souriment/Hans Lucas)
publié le 30 juillet 2024 à 5h53

La scène a eu lieu vendredi, au-dessus de la Seine. Après deux heures de cérémonie d’ouverture des JO, la partie festivités commence sur la passerelle Debilly. Des centaines de millions de téléspectateurs découvrent la DJ Barbara Butch, figure lesbienne connue pour ses playlists mixant France Gall et Diam’s. A ses côtés, deux drag queens célèbres : Nicky Doll, présentatrice de l’émission Drag Race France, et Paloma, gagnante de la première saison en 2022. Mais aussi le danseur étoile gay Germain Louvet et une enfant d’une dizaine d’années.

Comment expliquer cet emballement ?

La séquence n’est pas terminée que Marion Maréchal fustige sur X une «propagande woke grossière». Puis c’est au tour de la Conférence des évêques de France de dénoncer «des scènes de dérision et de moquerie du christianisme». Plus inattendue, s’ajoute le lendemain la critique de Jean-Luc Mélenchon qui n’a «pas aimé la moquerie sur la cène chrétienne, dernier repas du Christ et de ses disciples, fondatrice du culte