La France et la Belgique ont toutes deux été frappées par l’Etat islamique, par la même cellule de combattants jihadistes. Six des dix accusés du procès des attentats de Bruxelles du 22 mars 2016 ont ainsi déjà été jugés et condamnés au procès des attentats du 13 novembre 2015. Dans le box, des visages familiers : le dernier membre en vie des commandos, Salah Abdeslam, son ami Mohammed Abrini, alias «l’homme au chapeau» ou le Suédois Osama Krayem, cadre de l’organisation terroriste resté mutique.
Deux pays voisins, deux procès de masse et une différence notable : en France, les crimes terroristes ne sont pas jugés par des citoyens mais par des magistrats professionnels, tandis qu’un jury populaire siège outre-Quiévrain. Avant l’ouverture des débats lundi, le procès belge a débuté mercredi par une audience consacrée à la constitution de ce jury : 12 titulaires et 24 suppléants, entre 28 et 65 ans, au casier judiciaire vierge et tirés au sort sur une liste élaborée à partir des registres électoraux. «Etre juré n’est pas un droit, c’est une obligation c