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En être ou ne pas en être

Qui sont les classes moyennes, cette catégorie «aspirateur» courtisée par Attal et Macron ?

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Après les classes populaires à la rentrée de septembre, le gouvernement ne jure plus que par les classes moyennes en 2024 dont il fait un enjeu électoral dans sa lutte contre le RN. Une notion si élastique qu’elle n’est plus opérante, explique la politologue Agathe Cagé.
Sur l'aire de Villeron (Val-d’Oise). Photo issue de la série «L'aire de rien ?» produite dans le cadre de la commande «Radioscopie de la France» financée par le ministère de la Culture et pilotée par la BnF. (Juliette Pavy/Hors Format)
publié le 4 février 2024 à 15h27

Si vous gagnez plus de 3 110 euros net par mois, vous n’êtes pas de la classe moyenne. Vous devez vous considérer comme appartenant à la «classe aisée» selon l’institut Montaigne, qui publie en ce début d’année sa note Classes moyennes : l’équilibre perdu ? Le think tank tente de donner une boussole aux «Français moyens» qui «souffrent de leur indéfinition […]. Le flou historique enrobant le concept des classes moyennes ne peut que contribuer à l’inconsistance des discours politiques qui le brandissent en totem».

La politiste Agathe Cagé qui publie Classes figées. Comprendre la France empêchée (Flammarion), écrit que «la France n’est plus une société de classes moyennes. Elle est devenue une société de classes figées». Dans cet essai, l’ancienne directrice adjointe du cabinet de Najat Vallaud-Belkacem à l’Education nationale et secrétaire générale de la campagne de Benoît Hamon en 2017 tente de penser les classes populaires et moyennes dans ce qui les relie, «pour cesser de diviser les Français en catégories, explique-t-elle à Libé. Cela s