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Rachida Dati peut-elle se dire victime de «mépris de classe» ?

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Après sa nomination et face aux critiques, la nouvelle ministre de la Culture a de nouveau brandi cette notion, que ses adversaires essaient de lui contester.
Rachida Dati, lors de son discours en tant que nouvelle ministre de la Culture, à Paris, le 12 janvier 2024. (Corentin Fohlen/Libération)
publié le 19 janvier 2024 à 15h43

Des premiers pas maîtrisés, en tout cas, moins casse-gueule que ceux de sa collègue de l’Education nationale. Face aux réactions suscitées par sa nomination au ministère de la Culture, Rachida Dati a estimé qu’elle était victime de «mépris de classe» dans un entretien au Parisien. Dénigrements, regards de haut, insultes, ces pratiques sont des rappels à un ordre social établi. «J’ai même entendu : “A-t-elle déjà lu un livre ?” J’attends désormais la prochaine question : “Sait-elle lire ?”» ironise-t-elle. Une manière de rappeler ses origines sociales et géographiques, fille d’un maçon marocain et d’une Algérienne installés en France.

En 2020, pour dénoncer la fermeture des bibliothèques et librairies pendant le second confinement, elle s’exprimait déjà sur sa page Facebook : «J’ai grandi dans un milieu où la culture était considérée comme un luxe, un confort. J’ai découvert la lecture,