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Etude

Réseaux sociaux : plus un parti est à droite, plus il diffuse des fake news

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La désinformation en ligne fait partie intégrante de la stratégie des extrêmes droites, tandis que les formations de gauche, qu’elles soient radicales, écologistes ou sociales-démocrates, ont moins recours à cette pratique, selon une étude récente réalisée par des universitaires néerlandais.
Les partis conservateurs et d’extrême droite présentent les niveaux de fiabilité les plus bas.
publié le 11 février 2025 à 19h25
(mis à jour le 11 février 2025 à 19h26)

Ce n’est pas qu’une impression récurrente : les populistes d’extrême droite sont bien, de loin, ceux qui propagent le plus de fake news sur Internet. La désinformation fait même partie intégrante de la stratégie de communication de cette force politique, affirme une étude néerlandaise publiée dans The International Journal of Press-Politics (IJPP), qui a analysé 32 millions de messages postés sur Twitter (désormais X), le réseau social d’Elon Musk.

Le document se base sur l’analyse des tweets publiés entre 2017 et 2022 par tous les députés possédant un compte X dans 26 pays, comprenant 17 membres de l’Union européenne, dont la France, l’Allemagne, l’Italie ou la Suède, mais aussi le Royaume-Uni, la Turquie, les Etats-Unis, le Canada ou l’Australie. Au total, 8 198 parlementaires ont vu leurs tweets passés à la moulinette. Cet ensemble de données a ensuite été combiné avec des informations sur les partis politiques et les systèmes électoraux produites par la plateforme ParlGov, ainsi que différents indices de mesure de la démocratie conceptualisés par l’institut suédois Varieties of Democracy.

Sur la période donnée, plus de 18 millions contenus web (liens vers des articles, blogs…) ont été partagés par les parlementaires dans leurs tweets. Des pages que les universitaires ont croisé avec des services de fact-checking, qui travaillent sur la crédibilité des sou