Menu
Libération
Dérive

«Respect et considération pour les dirigeants du Hamas» : l’ancien chercheur au CNRS François Burgat persiste dans son outrance

Article réservé aux abonnés
Guerre au Proche-Orientdossier
Accusé d’«apologie du terrorisme» après avoir relayé un communiqué de l’organisation, l’islamologue assume ses propos tenus mardi 2 janvier sur le réseau social X. L’aboutissement de son parcours intellectuel, estiment ses détracteurs.
Francois Burgat en 2022 à Doha. (Ammar Abd Rabbo/Doha Forum. AFP)
publié le 6 janvier 2024 à 9h48

Chercheur retraité du CNRS, François Burgat, 75 ans, est une figure bien connue du débat académique sur l’islam radical. Ses messages postés sur les réseaux sociaux suscitent régulièrement la polémique, à plus forte raison depuis le déclenchement du conflit entre le Hamas et Israël le 7 octobre. Mardi 2 janvier, l’universitaire a une nouvelle fois déclenché un torrent de réactions désapprobatrices en repostant sur X (ex-Twitter) un communiqué de l’organisation terroriste répondant à un article du New York Times sur des «allégations de viol et de violences commises par des combattants» du mouvement islamiste. Considérant ces affirmations comme «faisant partie de la tentative sioniste de diaboliser la résistance» du «peuple palestinien», le communiqué exige que le journal américain «s’excuse pour ce péché professionnel».

Face aux internautes qui ont reproché à l’islamologue français de partager la communication du Hamas, laissant entendre qu’il l’approuvait, l’ancien membre de l’Institut de recherche et d’études sur le monde arabe et musulman a tenu à apporter des «précisions» : «J’ai infiniment, je dis bien infiniment plus de respect et de considération pour les dirigeants du Hamas que pour ceux de l’Etat d’Israël», affirme-t-il sur X, mettant sur le même plan les dirigeants d’une organisation terroriste avec ceux démocratiquement élus de l’Etat hébreu. «Apologie décomplexée du terrorisme», fulminent depuis une multitude