La réforme des retraites est-elle en phase avec le portrait social des Français ou de celui des députés qui composent l’Assemblée nationale ? Ce n’est pas la même chose. Sept mois après les élections législatives de 2022, une note de l’Institut des politiques publiques (IPP) dresse le profil détaillé des 577 députés siégeant à l’Assemblée nationale à partir d’une «analyse comparative de leurs parcours éducatifs, professionnels et politiques». Connaître la composition sociologique précise des élus amenés à se prononcer pendant les discussions parlementaires n’est pas anodin. Celle-ci est même révélatrice alors que 70 % des Français se déclarent opposés au projet de réforme des retraites, qui a pour principale mesure le report de l’âge de départ à 64 ans, et que la «valeur travail» et la prise en compte de la pénibilité de certains emplois occupent le débat public depuis des semaines.
Que retenir de cette étude ? Si l’Assemblée nationale est «moins élitiste» que sa prédécesseuse, ses auteurs constatent que les «classes