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Revue «le Grand Continent» : les raisons d’un succès, entre débats d’idées et ambition européenne

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Devenue une référence dans le monde des idées, la revue de géopolitique axée sur l’Europe, a conquis près de 20 000 abonnés numériques. Alors que le 4e numéro papier vient de paraître en librairie, rencontre avec Gilles Gressani, l’un de ses fondateurs et son directeur.
Gilles Gressani dans les locaux de la revue, à Paris, le 16 avril 2025. (Rémy Artiges/Libération)
publié le 3 mai 2025 à 11h51

C’est au Grand Continent que Henry Kissinger (1923-2023) a confié l’une de ses dernières interventions juste avant de mourir, à 100 ans, en 2023, un geste qui avait de la gueule, et un passage de flambeau, peut-être. Bien qu’elle ait été fondée par de jeunes gens de moins de 30 ans, la revue de géopolitique et de débat d‘idées en ligne publie des textes d‘auteurs de tous âges ; l’une de ses singularités.

Une autre est que les textes paraissent simultanément en espagnol. A moyen terme, ils seront aussi traduits en italien, allemand et polonais. Mais pas en anglais, car l’offre est déjà immense, et «les gens aiment, dînent, s‘engueulent, en français, lance Gilles Gressani, l‘un de ses trois fondateurs. Un filtre bizarre s‘est imposé dans la manière de concevoir l‘Europe : le plurilinguisme serait un problème, donc il faudrait choisir une seule langue, l‘anglais».

Non ! «Ce qui se dit et s’écrit en polonais, par exemple, est faramineux.» C’est dans l‘open space où la revue est installée, au Carrefour de l‘Odéon, dans le VIe arrondissement de Paris que Gilles Gressani et son compère Mathéo Malik ont