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Interview

Romain Huret : «Le corps blessé mais intact de Trump contraste avec les difficultés d’élocution et de mémoire de Biden»

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Attentat contre Donald Trumpdossier
Avec cet attentat, le candidat républicain, pompier pyromane de la violence en politique, retourne les accusations de fascisme et de violence contre ses adversaires et posera désormais en martyr, analyse l’historien Romain Huret.
Le candidat républicain Donald Trump après l'attaque dont il a été la cible, samedi 13 juillet à Butler, en Pennsylvanie (Etats-Unis). (Anna Moneymaker/Getty Images. AFP)
publié le 14 juillet 2024 à 18h28

L’oreille ensanglantée, le poing levé et la vie sauve grâce à la «main de Dieu». Pour l’historien Romain Huret, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et spécialiste de l’histoire des Etats-Unis, la tentative d’assassinat de Donald Trump, samedi 13 juillet lors d’un meeting en Pennsylvanie, marque incontestablement un tournant dans la campagne présidentielle. Cette «surprise de juillet» va permettre à l’ancien président de se poser en «martyr» survivant d’une violence qu’il a pourtant lui-même attisée et de galvaniser ses troupes face à son rival démocrate, Joe Biden, affaibli par la polémique sur ses capacités cognitives et son éventuel retrait.

Cette tentative d’assassinat de Donald Trump vous surprend-elle ou s’inscrit-elle dans un continuum de violences qui ont ciblé nombre de prési