Menu
Libération
C'est assez !

«Sommes-nous prêt·e·s à ce que les dauphins remplacent la famille patriarcale ?» : méditations sous-marines pour un nouveau monde

Article réservé aux abonnés
La biodiversitédossier
Dans son livre «Non-noyées», la poétesse afroféministe Alexis Pauline Gumbs appelle les «mammifères marines» à la rescousse pour prendre soin de soi et des autres, et trouver des formes efficaces de lutte.
Baleine à bosse («Megaptera novaeangliae») et grand dauphin de l'Indo-Pacifique («Tursiops aduncus»), dans les eaux de la Réunion. (Gabriel Barathieu/Biosphoto. AFP)
publié le 15 mars 2025 à 10h18

«Pourrions-nous, aujourd’hui, évoluer et échapper aux filets qui nous capturent, cette technologie conçue à la fois pour nous saisir et nous garder ?» La question posée par Alexis Pauline Gumbs, «poétesse féministe noire et semeuse de trouble queer», mais aussi «apprentie mammifère marine», vaut à la fois pour les baleines et (de façon plus métaphorique) pour toutes les personnes prises dans des pièges qui les empêchent de s’émanciper et de vivre libres.

Mais pour ce qui est des réponses, il revient uniquement aux cétacés et à «toutes» les mammifères qui peuplent mers et océans (dans ce livre, le féminin l’emporte sur le masculin) de nous les suggérer. Tout est dans le titre de l’ouvrage : Non-noyées : leçons féministes noires apprises auprès des mammifères marines (coédition les Liens qui libèrent et Burn-Août). Et dans cette annonce liminaire : «Les mouvements pour la libération noire, pour la libération queer, pour la justice handie, pour la justice économique, pour la justice raciale, pour la justice de genre sont au cœur des méditations que l’on trouvera dans ce livre.»

Non-noyées… est un recueil de 19 méditations qui se croisent et sont autant d’invites, de «Ecoute» à «Prends soin des