Quand on se revendique progressiste, féministe, queer ou anticapitaliste, n’est-ce pas un peu discordant de publier chez Bolloré ? En 2023, le milliardaire breton prenait le contrôle de Hachette Livre, premier groupe français d’édition comprenant des marques à forte valeur patrimoniale, dont Fayard, Grasset, Stock, Calmann-Lévy, le Livre de poche ou JC Lattès.
Pour le moment, une seule d’entre elles, Fayard, a vécu son «moment funeste», une bollorisation, soit une extrême droitisation de sa ligne éditoriale à marche forcée, surtout incarnée par la publication du livre du président du Rassemblement national Jordan Bardella (un nouvel essai est prévu à l’automne), entre autres sorties controversées.
Malgré la relative autonomie dont bénéficient encore les autres maisons du même groupe, leur acquisition par un milliardaire qui a mis sa branche médias (CNews, Europe 1, le JDD…) au service d’une croisade identitaire assumée continue d’inquiéter le secteur.
A commencer par les premiers concernés, les employés de Hachette Livre qui, par l’i