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Sorj Chalandon, Virginie Despentes, David Dufresne… Quand on est auteur de gauche, publier chez Bolloré, c’est tromper ?

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Ils ont la fibre sociale, féministe ou queer, et publient des livres dans des maisons du groupe Hachette, propriété du milliardaire conservateur. Une contradiction pointée par des lecteurs et militants, notamment le collectif «Désarmer Bolloré».

En 2024, Vincent Bolloré lors de son audition à l'Assemblée nationale par la commission d’enquête sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la TNT. (Denis Allard/Libération)
Publié le 20/09/2025 à 17h24

Quand on se revendique progressiste, féministe, queer ou anticapitaliste, n’est-ce pas un peu discordant de publier chez Bolloré ? En 2023, le milliardaire breton prenait le contrôle de Hachette Livre, premier groupe français d’édition comprenant des marques à forte valeur patrimoniale, dont Fayard, Grasset, Stock, Calmann-Lévy, le Livre de poche ou JC Lattès.

Pour le moment, une seule d’entre elles, Fayard, a vécu son «moment funeste», une bollorisation, soit une extrême droitisation de sa ligne éditoriale à marche forcée, surtout incarnée par la publication du livre du président du Rassemblement national Jordan Bardella (un nouvel essai est prévu à l’automne), entre autres sorties controversées.

Malgré la relative autonomie dont bénéficient encore les autres maisons du même groupe, leur acquisition par un milliardaire qui a mis sa branche médias (CNews, Europe 1, le JDD…) au service d’une croisade identitaire assumée continue d’inquiéter le secteur.

A commencer par les premiers concernés, les employés de Hachette Livre qui, par l’i