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Abécédaire

«Sororité», «charge mentale», «continuum»… parlez-vous le #MeToo ?

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Dans le sillage du mouvement féministe, de nouveaux mots se sont imposés dans notre quotidien. Issus de la sphère militante ou intellectuelle, ils viennent décrire plus précisément la réalité des violences sexuelles et les inégalités de genre. Une révolution du langage ?
On ne parle plus de la même façon depuis le 15 octobre 2017. Le mouvement #MeToo a changé nos façons d’appréhender les corps, la sexualité, les violences sexuelles. (Mathilde Aubier/Libération)
publié le 21 octobre 2022 à 7h46

On ne parle plus de la même façon depuis le 15 octobre 2017. Le mouvement #MeToo a changé nos façons d’appréhender les corps, la sexualité, les violences sexuelles. Vaste révolution anthropologique qui s’accompagne de nouveaux mots et concepts. Dans le langage amoureux et judiciaire, la notion de «consentement» se discute. Le mot «féminicide» s’impose. Dans les conversations de tous les jours, des mots adviennent, dans un souci de mieux traduire la réalité des violences faites aux femmes : on ne dit plus «pédophilie» mais «pédocriminalité», on parle de continuum et de backlash. Abécédaire non exhaustif.

«Survivante»

De nombreuses personnes ayant subi des violences sexuelles, sexistes, conjugales, réfutent le terme «victime», au prétexte qu’il induirait une forme de passivité. Depuis quelques années, le mot «survivante» est apparu et repris. Calque de l’anglais survivor, il insiste sur l’agentivité des femmes, leur capacité de résistance, comme le raconte cet article de Libération sur les victimes de l’acteur Bill Cosby lors de