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Entretien

Steven Pinker, professeur à Harvard : «Le wokisme pose quelques problèmes, mais les attaques de l’administration Trump contre la démocratie sont infiniment plus dangereuses»

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Le trumpisme décortiquédossier
L’auteur de «la Part d’ange en nous» et coprésident du conseil pour la liberté académique de l’université dénonce l’autoritarisme du gouvernement américain et l’instrumentalisation de l’antisémitisme contre la science.
Le psychologue cognitiviste Steven Pinker, à Paris, en 2021. (Geoffroy Van der Hasselt/AFP)
publié le 22 avril 2025 à 11h21

Jusqu’où ira le bras de fer entre la prestigieuse université et la Maison Blanche ? Harvard, qui a vu 2,2 milliards de dollars de subventions bloquées à la suite de son refus de céder aux pressions de Donald Trump, a porté plainte contre l’administration fédérale, lundi 21 avril. Pour justifier son offensive contre le monde universitaire, le chef de l’Etat prétend lutter contre l’antisémitisme et le «wokisme» qui prospèrent, selon lui, sur les campus. Dans une lettre adressée à plusieurs facs de premier plan, Washington a appelé les établissements d’enseignement supérieur à une refonte d’envergure en vue, notamment, de promouvoir la «diversité» des opinions. «Des exigences orwelliennes», tance Steven Pinker, professeur de psychologie cognitive à Harvard.

Coprésident du conseil pour la liberté académique de l’université, le chercheur canado-américain, auteur d’ouvrages de référence, dont Comprendre la nature humaine, la Part d’ange en nous ou