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Sur l’«islamo-gauchisme», les chercheurs s’écharpent

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Après les propos polémiques de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le débat se déplace sur l’orientation politique de certains travaux en sciences sociales. Mais la recherche a-t-elle vocation à rester neutre ?

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, à l'université de Poitiers (Vienne) ce mardi. (GUILLAUME SOUVANT/AFP)
ParSimon Blin
Reporter
Publié le 23/02/2021 à 18h34, mis à jour le 23/02/2021 à 19h19

Pendant que les étudiants grossissent les files de l’aide alimentaire, l’élite universitaire s’entre-déchire dans une guerre d’influence à fronts multiples. A l’origine du conflit, encore et toujours les propos polémiques de la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, sur l’«islamo-gauchisme» à l’université, laquelle a réitéré dimanche dans le JDD sa volonté de commander une enquête pour «protéger le pluralisme des idées». La veille, une pétition publiée dans le Monde demandant sa démission explosait les compteurs de signataires, totalisant à ce jour plus de 14 000 personnes issues de la communauté scientifique, toutes disciplines confondues.

Dans cette guerre universitaire entre accusations de racialisation du débat public et menaces sur les libertés académiques, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’apparaît plu