En annonçant sans concertation préalable le 1er février la «mise en pause» du plan Ecophyto et la mise sous tutelle de l’Office français pour la biodiversité (OFB), le gouvernement français a cédé à certains lobbys agricoles. Par la voix de son Premier ministre, il a sacrifié la santé des Français et des agriculteurs et agricultrices en premier, le patrimoine naturel du pays et la possibilité d’évolution vers un modèle agricole soutenable.
Comme beaucoup d’acteurs agissant en faveur de l’environnement, nous soutenons les agriculteurs et une grande partie de leurs revendications, plus que légitimes pour protéger leur activité, si essentielle à notre société. Nous sommes à leurs côtés en particulier pour demander l’application stricte de la loi Egalim qui protège leur rémunération. Cependant, nous ne pouvons souscrire à d’autres demandes qui relèvent au mieux d’un manque de vision et de compréhension des limites du modèle agricole actuel, au pire d’un choix conscient de pousser un système à ses limites libérales.
Jusqu’à 78 % des individus ont disparu en dix ans seulement !
La suspension du programme Ecophyto nous indigne particulièrement. Il s’agit