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Nouvelle matière universitaire

Taylor Swift au programme à Harvard, Beyoncé à l’ENS, Mylène Farmer à la fac : des stars académiques ?

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Longtemps snobées, les pop stars féminines de l’industrie musicale se taillent ces derniers mois une place de choix dans les programmes d’études universitaires. Changement profond de paradigme ou stratégie des institutions pour populariser leur image ?
Les membres de la Melbourne University Swifties Society posent avec une découpe de Swift pour les événements organisés à Melbourne, le 11 février 2024. (William West/AFP)
publié le 22 février 2024 à 17h41

Melbourne était, les 12 et 13 février, le théâtre d’un giga colloque universitaire consacré à la chanteuse Taylor Swift. «Elle s’est imposée comme une icône culturelle d’une extraordinaire influence», écrivaient les organisatrices, issues de six universités d’Australie et de La Nouvelle-Zélande. Quatre cents spécialistes de 60 disciplines (genre, musicologie, médecine…) et rattachés à 78 instituts de recherche avaient postulé pour participer à ce symposium. Son site internet dédié prévenait en caractères gras pour éviter l’émeute : «Taylor Swift n’assistera pas à l’événement.» Mais la popularité de l’Américaine a permis de braquer les projecteurs des médias sur les amphithéâtres de l’université de Melbourne, d’habitude plus habituée à la pénombre du temps long de la recherche.

Et sur le fond ? Les conférenciers se sont attelés à une critique du féminisme de Swift dans l’industrie de la musique et à l’ampleur de son influence politique dans le soutien aux mouvements LGBT +. Des économistes ont proposé des études sur son impact urbanistique lors de ses tournées, et ont que