Melbourne était, les 12 et 13 février, le théâtre d’un giga colloque universitaire consacré à la chanteuse Taylor Swift. «Elle s’est imposée comme une icône culturelle d’une extraordinaire influence», écrivaient les organisatrices, issues de six universités d’Australie et de La Nouvelle-Zélande. Quatre cents spécialistes de 60 disciplines (genre, musicologie, médecine…) et rattachés à 78 instituts de recherche avaient postulé pour participer à ce symposium. Son site internet dédié prévenait en caractères gras pour éviter l’émeute : «Taylor Swift n’assistera pas à l’événement.» Mais la popularité de l’Américaine a permis de braquer les projecteurs des médias sur les amphithéâtres de l’université de Melbourne, d’habitude plus habituée à la pénombre du temps long de la recherche.
Et sur le fond ? Les conférenciers se sont attelés à une critique du féminisme de Swift dans l’industrie de la musique et à l’ampleur de son influence politique dans le soutien aux mouvements LGBT +. Des économistes ont proposé des études sur son impact urbanistique lors de ses tournées, et ont que