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Télétravailler, l’autre maladie de la pandémie

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Le télétravail a explosé en mars 2020, et c’est bien parti pour durer. Mais des sociologues alertent sur ses risques : travailler à la maison menacerait le collectif et accentuerait la charge mentale.
En avril, télétravail obligé lors du second confinement. (Myriam Tirler/Myriam Tirler)
publié le 30 août 2021 à 20h13

Une révolution en pantoufles. Ils sont aujourd’hui une armée à travailler depuis leur canapé ou leur table à manger. Une pandémie et des confinements successifs ont suffi à changer le rapport des Français à leur bureau. L’année 2020 a imposé le télétravail dans la mesure du possible. Résultat ? Cette pratique très minoritaire a explosé. Avant la crise, près de 92 % des Français ne pratiquaient pas ou très rarement le télétravail. Mais dès le premier confinement, ils étaient 45% à y recourir très fortement - entre 75 % et 100 % de leur temps de travail, selon une étude menée par l’Association nationale des DRH (ANDRH) et parue en juin 2020.

Et s’il était possible d’imaginer une rentrée au travail sans retour au bureau ? Les entreprises en rêvent. D’après cette même étude, 85 % des DRH considèrent souhaitable le développement pérenne du télétravail dans leurs entreprises. Mais toutes sont d’accord sur une chose : elles préfèrent plutôt un rythme «hybride» – une partie de la semaine chez soi, une autre sur le lieu de l’entreprise – à un «100 % télétravail».

Le flex office – le fait de ne pas avoir de bureau attitré pour chaque salarié – s’était déjà installé dans certaines entreprises, leur permettant de réduire la charge financière de leurs locaux. Le télétravail en rajoute maintenant une couche. La crise sanitaire a marqué l’aboutissemen