Sur la place du 17 octobre 1961 à Villejuif, lors de la cérémonie, interventions et conversations étaient unanimes, telles que je les rapportais sur Internet : «Un pas en avant est un pas avant : le crime est maintenant reconnu. Mais quel étrange communiqué de l’Elysée ! “Sous l’autorité du préfet Papon… un crime inexcusable pour la République.” NON : un crime inexcusable DE la République, mis en œuvre par le préfet Papon, qui s’était déjà “illustré” (et fut condamné), à la fois à titre personnel et sur ordre dans la déportation des juifs du Bordelais.»
Un correspondant, Pierre-Alexandre Bliman, me fit observer : «Citation inexacte ! Le communiqué dit : “Maurice Papon”. Aucune référence n’est ainsi faite à son titre et ses responsabilités dans l’appareil de l’Etat – comme s’il avait agi comme simple particulier. On serait d’ailleurs bien en peine de comprendre avec précision la responsabilité de l’Etat : aucun de ses services n’est mentionné, même le mot “police” n’apparaît pas une seule fois !» C’est vrai. Et cela nous ramène aux deux procès Papon, mais aussi au procès «Georges Lipietz et consorts contre Etat et SNCF».
Beaucoup se souviennent du premier procès Papon, devant la cour d’assises de Bordeaux (1998). Il fut condamné à la prison pour «crime contre l’humanité», et au civil