Le 5 octobre 2025 restera-t-il comme le jour où les institutions ont révélé les limites du pouvoir présidentiel tel qu’Emmanuel Macron tente de l’imposer depuis la dissolution ? Après la chute du gouvernement Bayrou, sanctionné par le refus de l’Assemblée nationale de lui accorder sa confiance, Emmanuel Macron a usé, une fois encore, de son pouvoir discrétionnaire en nommant un Premier ministre selon sa seule volonté. Ni la démission du gouvernement Barnier ni celle du gouvernement Bayrou – tous deux chargés de poursuivre sans fléchir la politique économique dictée par l’Elysée – n’ont ébranlé sa conviction. Fidèle à sa ligne, le chef de l’Etat a choisi Sébastien Lecornu, présenté comme l’un de ses plus loyaux soutiens, et lui a confié la mission de former un nouveau gouvernement af
tribune
5 octobre 2025, le jour où la Ve République s’est retournée contre Emmanuel Macron
Réservé aux abonnés
Exploitée jusqu’à la corde par le chef de l’Etat, la logique présidentialiste, carburant des ambitions personnelles, a fini par provoquer la chute de son dernier Premier ministre, analyse la professeure de droit public Isabelle Boucobza.
Dans la cour de l'hôtel de Matignon, à Paris le 6 octobre 2025, jour de démission du Premier ministre, Sébastien Lecornu. (Stéphane Mahé /AFP)
Par
Isabelle Boucobza, professeure de droit public à l’université Paris Nanterre, directrice du Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux, directrice adjointe du Centre de théorie et analyse du droit
Publié le 06/10/2025 à 17h26
Dans la même rubrique
Les plus lus