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TRIBUNE

A Bruxelles, sauvons le devoir de vigilance des entreprises

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Un collectif transpartisan d’eurodéputés parmi lesquels Marie Toussaint, Pascal Durand, Manon Aubry et Corinne Lepage, appelle les 27 Etats membres de l’UE à adopter la directive qui obligera les grandes entreprises à identifier, à prévenir, ou à mettre fin à l’impact de leurs activités sur les droits humains et l’environnement.
En 2021, une tour du centre de détention dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. (Ng Han Guan/AP)
par Un collectif
publié le 17 février 2024 à 18h53

L’Europe va-t-elle laisser encore longtemps des multinationales européennes comme Zara utiliser le travail forcé des Ouïghours et des enfants ou Total détruire le parc national des Murchison Falls provoquant le déplacement de milliers de personnes ? Nous appelons aujourd’hui l’ensemble des Etats européens à faire face à leur responsabilité d’instaurer à l’échelle européenne une obligation de vigilance pour les entreprises.

Depuis des mois, l’Union européenne (UE) négocie l’adoption d’une directive sur le devoir de vigilance des entreprises. Ce texte permettrait d’obliger les grandes entreprises d’identifier, de prévenir, de mettre fin ou à défaut d’atténuer l’impact de leurs activités sur les droits humains et l’environnement. Les Etats membres doivent maintenant le valider par un vote prévu dans les prochains jours. Mais plusieurs pays, dont l’Allemagne, la Finlande, l’Autriche ou encore l’Estonie, ont annoncé s’abstenir, voire voter contre le texte. La directive et tout le travail de ces derniers mois et années seraient remis en cause.

Un immense pas en avant

Pourtant, l’adoption de ce texte constituerait un immense pas en avant dans la reprise en main de notre économie. D’ailleurs, dep