La vie d’un animal domestique réunionnais ou mahorais vaudrait-elle moins pour la République française que celle d’un animal domestique de métropole ? Personnalités publiques et intellectuelles dénoncent des actes de torture animale commis en bande organisée sur les îles de la Réunion et de Mayotte.
L’inscription glaçante balafre de part en part la façade de ce squat de Sainte-Clotilde, tout près de Saint-Denis de la Réunion : «Ici on torture des chiens». C’est par ce tag que des riverains ont voulu dénoncer les actes de barbarie perpétrés sur des chiens, parfois des chats, qui ensanglantent une large partie de l’île depuis au moins 2015.
Dans une mécanique de l’horreur bien huilée, des jeunes souvent mineurs appâtent des chiens errants ou les volent dans les jardins ; ils les «stockent» dans des squats ou des campements dissimulés dans la forêt, les enchaînent ou les mettent en cage pour se livrer aux pires sévices : étranglements, brûlures, éventrations, mutilations, énucléations, décapitations…
Dans ce festival d’horreur absolue, il y a ce chien du quartier de la Chaumière à Saint-Denis qui, le 20 octobre dernier, est assommé, lapidé et décapité ; un autre, aux pattes postérieures sectionnées, se traînera deux semaines durant dans les rues de Saint-Louis ; un pékinois y sera aussi