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TRIBUNE

A l’heure des arbitrages budgétaires, ne sacrifions pas la mobilité des plus précaires

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Dans le cadre des coupes budgétaires, la prime à la conversion des véhicules pourrait disparaître, ce qui remettrait également en cause un système de récupération des voitures par les associations, s’alarment le sénateur écologiste du Bas-Rhin Jacques Fernique et un collectif du secteur.
La loi du 5 avril 2024 permet que des véhicules issus de la prime à la conversion soient confiés pendant un temps limité aux associations pour être mis à disposition aux plus précaires. (Jean Michel Delage/Hans Lucas. AFP)
par un collectif d'acteurs de la mobilité solidaire et Jacques Fernique, sénateur écologiste du Bas-Rhin et rapporteur de la loi du 5 avril 2024
publié le 29 octobre 2024 à 17h22

En 2018, le mouvement des gilets jaunes a révélé bien plus qu’une simple colère contre la hausse des taxes sur le carburant : il a cristallisé un sentiment d’abandon vécu par des millions de Français des zones rurales et périurbaines, privés de solutions de transport abordables et confrontés à des obstacles quotidiens pour accéder à l’emploi, aux services publics et à la vie sociale.

Depuis plusieurs années, nous, acteurs engagés pour une mobilité plus solidaire, œuvrons pour apporter des solutions concrètes et durables. La question n’est pas simplement de calmer une colère, mais de redonner à chacun le droit de se déplacer librement et dignement.

En 2019, nous avons interpellé les pouvoirs publics et les parlementaires sur la nécessité de réfléchir à la question du réemploi des véhicules. Nous sommes conscients que la voiture individuelle n’est et ne peut être l’unique solution aux problèmes de mobilité. Elle n’en reste pas moins une solution encore indispensable pour beaucoup, notamment les personnes éloignées des grandes villes. Chaque année en France, plus d’un million de véhicules sont détruits avant d’avoir atte