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Libération
TRIBUNE

A Mounia, mère de Nahel, et à toutes les mères, vous n’avez rien à vous reprocher

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Mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterredossier
A l’instar des «Folles» de la place de Mai, puis de celles de la place Vendôme, on cherche à stigmatiser le combat de la mère de l’adolescent, tué le 27 juin par un tir policier, à la chasser de l’espace public et politisé, s’insurge le collectif le Front de mères.
Mounia, mère de Nahel, à Nanterre jeudi 29 juin lors de la marche blanche en hommage à son fils tué deux jours plus tôt pour un policier. (Bertrand Guay/AFP)
par Le collectif Front de mères, Cofondé par Fatima Ouassak, essayiste
publié le 3 juillet 2023 à 17h11

Nahel, jeune homme de 17 ans qui aurait pu être notre fils, a été tué froidement d’une balle en plein thorax par un policier à Nanterre le mardi 27 juin lors d’un contrôle routier, ce qui depuis a créé l’effroi partout en France et ailleurs.

Lors de la marche d’hommage à Nahel à Nanterre, Mounia, sa mère, est apparue sur le toit d’un camion poing levé au ciel avec un sourire aux lèvres, symbole pour beaucoup de sa force intérieure et de sa détermination à se battre pour faire connaître la vérité sur la mort de son fils.

Cette image a été largement partagée sur les réseaux sociaux, et a, certes, inspiré de nombreux messages de soutien et d’empathie envers cette mère courageuse, mais a également suscité de nombreux commentaires haineux en remettant en cause son deuil de la manière la plus ignoble.

Tentative d’intimidation pour casser les luttes

Mounia, ce qu’on vous reproche, c’est de refuser d’être une mère tampon, de baisser la tête, d’appeler au calme. On vous reproche d’être une mère dragon, qui n’appelle pas seulement à une marche blanche mais à une «marche de la révolte». On vous reproche d’être solidaire avec les enfants des quartiers populaires, légitimement en colère, solidaire avec nos enfants à toutes.

Par Sélim Nassib

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