Menu
Libération
TRIBUNE

Affaire Nahel Merzouk : la réintégration du policier est «une manière de légitimer le tir mortel», s’indigne sa famille

Article réservé aux abonnés
Alors que le policier a fait appel de la décision des juges d’instruction de le renvoyer aux assises pour meurtre, il a été réintégré et gratifié d’une mutation au Pays basque. Dans une tribune à «Libération», sa famille dénonce une justice trop frileuse à l’égard d’une administration qui entretient l’impunité de ses mis en cause.
Rassemblement marquant les deux ans de la mort de Nahel Merzouk, âge de 17 ans, tué à bout portant par un policier, à Nanterre, le 27 juin 2025. (Julien de Rosa /AFP)
par Nadia Zerzahi, grand-mère de Nahel Merzouk, Atifa Merzouk, tante de Nahel Merzouk et Maïssan Beck, cousine de Nahel Merzouk
publié le 8 juillet 2025 à 16h06

Voici une lettre de plusieurs proches de Nahel Merzouk qui réagissent à la réintégration et la mutation au Pays basque du policier Florian M. qui a tué l’adolescent le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine). L’agent est aujourd’hui mis en accusation pour meurtre devant la cour d’assises. Il a fait appel de cette décision et est, comme n’importe quel mis en cause, présumé innocent.

La justice n’est qu’une duperie si elle permet à l’Administration de soutenir les policiers qui tuent. La justice n’est ni effective ni indépendante, si elle permet au pouvoir exécutif de protéger, voire de favoriser, un policier mis en cause pour meurtre.

Nahel a été tué par un policier, à l’âge de 17 ans, d’une balle tirée en plein cœur et à bout portant, le 27 juin 2023. Deux juges d’instruction, en accord avec le procureur de la République, ont ordonné sa mise en accusation devant la cour d’assises pour meurtre. La police des polices, l’IGPN, a - ce qui est rarissime - estimé qu’il devait être renvoyé devant un conseil de discipline pour «ce qui apparaît comme étant, matéri