Se taire au nom du devoir de réserve lié à ma fonction de principal de collège ? Parler au nom de mon mandat de vice-président en charge des collèges en Seine-Saint-Denis ? C’est, en résumé, les questions que je me pose depuis que j’ai appris, comme des millions d’enseignants et des milliers d’élu·es attaché·es au service public d’Education, les propos tenus par madame Oudéa-Castéra au sujet des raisons justifiant la scolarisation de ses enfants dans l’enseignement privé confessionnel au collège Stanislas dans le VIe arrondissement de Paris.
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Se taire serait normal. «Cadre» de l’Education nationale en charge de faire appliquer la politique du ministère, je ne devrais pas avoir à commenter des choix personnels, intimes et familiaux de ma ministre. Je pourrais tout au plus, comme le font les organisations syndicales représentant les personnels de direction, émettre des réserves sur les nouvelles orientations du ministère qui sont en opposition avec ce que nous défendons depuis des années, ministre après ministre, auprès des familles et des enseignant·es : la pertinence du redoublement, le diplôme national du brevet (DNB) comme sésame pour entrer au lycée, la fin de l’évaluation par compétences pour le calcul des points au DNB, la constitution des groupes de niveau pour faire