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TRIBUNE

Affaire Sylvain Tesson : la poésie mérite mieux que cette haine

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Poésiedossier
Ceux qui s’opposent au choix de Sylvain Tesson comme parrain du Printemps de poètes 2024 ont le droit de le penser et de l’écrire. Mais encore faut-il le faire avec des arguments sérieux, estime William Marx, professeur au Collège de France. Les mots de cette tribune ont-ils un sens autre que le ressentiment et la chasse aux sorcières ?
Sylvain Tesson au festival de Cannes, le 14 juillet 2021. (Mathieu Zazzo/Pasco)
par William Marx
publié le 25 janvier 2024 à 14h43

Fallait-il nommer l’écrivain vagabond, proche de l’extrême droite, parrain de l’édition 2024 de la manifestation culturelle qui doit se dérouler en mars ? La question agite le débat public depuis la publication d’une tribune dans Libération. Pour l’écrivain Christophe Claro, le choix de Sylvain Tesson n’est pas «un geste innocent». Ceux qui s’opposent au romancier auteur de best-sellers manquent cruellement d’arguments, estime pour sa part William Marx, professeur au Collège de France.

L’histoire de la littérature française abonde en querelles plus ou moins légitimes, du sort des écrivains collaborateurs à la dispute Sartre-Camus. La dernière en date n’est hélas pas du même tonneau.