En ce mois de septembre, alors que la pandémie de Covid-19 continue à évoluer, de façon diverse selon les lieux et populations concernés, mais sans signe de rémission à court voire moyen terme, la couverture vaccinale, seule arme sérieuse contre le virus, reste largement insuffisante, à l’échelon planétaire, et surtout profondément injuste dans sa disponibilité, son accès et sa répartition.
Au 8 septembre, 55% des personnes vivant dans des pays riches sont pleinement vaccinées, 49% dans les pays à revenu intermédiaire haut, 10% dans les pays à revenu intermédiaire bas et 0,6% dans les pays à faible revenu.
Ces chiffres sont choquants, au regard de l’éthique et de la solidarité. Les valeurs d’égalité et de fraternité de la déclaration universelle des droits de l’homme sont ouvertement bafouées.
Une immunité collective au-delà de 80%
Ils sont également choquants pour les professionnels de santé publique, les infectiologues et les épidémiologistes, qui savent bien que l’une des conditions essentielles de la fin d’une pandémie est la constitution d’une immunité collective d’ampleur significative (au-delà de 80%), pour toute la population, quels que soient le lieu géographique et le groupe humain, dans des conditions de simultanéité aussi bonnes que possible.
Sauf à courir le risque très probable d’une pandémie de variants, circulant d’un continent à l’autre, d’un groupe humain à l’autre, d’une année à l’autre, pourchassée par une course aux nouveaux vaccins, incertaine et prolongée. Les coûts humains, économiques, sociau