Menu
Libération
TRIBUNE

Alzheimer: lever le voile sur l’accompagnement de nos aînés

Article réservé aux abonnés
La vieillesse, une maladie ?dossier
Notre société marquée par le jeunisme doit changer son regard sur la vieillesse et oser faire du bien vieillir, en particulier avec la maladie d’Alzheimer, une priorité nationale, appelle Hélène Jacquemont, présidente de la Fondation Médéric Alzheimer.
1,2 millions de personnes vivent aujourd’hui en France avec la maladie d’Alzheimer. (Amélie Benoist /BSIP. AFP)
par Hélène Jacquemont, Présidente de la Fondation Médéric Alzheimer
publié le 28 février 2022 à 8h09
Vous souhaitez publier une tribune dans Libération ? Voici nos conseils et la marche à suivre. Nous attendons votre texte à l’adresse idees@liberation.fr.

Derrière l’émotion et la sidération suscitées par les révélations du journaliste Victor Castanet dans son ouvrage les Fossoyeurs sur la maltraitance en Ehpad et les conditions d’exercice des professionnels du grand âge, l’analyse ne peut pas se résumer ni au seul statut – public /privé, non lucratif /lucratif – des Ehpad ni au discrédit régulièrement jeté sur un secteur qui pendant la crise sanitaire n’a pourtant pas été épargné. C’est, avant tout, la question de l’accompagnement et de la prise en charge des personnes âgées qui interroge notre société ainsi que la place réservée aux plus vulnérables de nos ainés, les 1,2 millions de personnes qui vivent aujourd’hui en France avec une maladie d’Alzheimer.

Comment a-t-on pu en arriver là ?

Le secteur du grand âge est abandonné depuis plusieurs décennies. De nombreux rapports de qualité ont régulièrement pointé les mesures à prendre, mais les gouvernements successifs ont reculé. Le gouvernement actuel a lui aussi capitulé et n’a pas tenu sa promesse d’une loi «Grand âge et autonomie». La société, elle-même, s’est longtemps voilé la face.

Vieillir n’est pas une maladie

Le manque chronique de personnel perdure, car nous n’avons pas réussi collectivement à rendre les métiers du grand âge attractifs. Les soignants, au domicile comme en établissement sont épu